Rentrée immobilière 2024 : état des lieux du marché locatif
Le marché locatif en 2024 connaît des évolutions importantes, marquées par une stabilisation après des années de baisse et une augmentation continue des loyers. Avec un nombre de transactions en léger repli, mais des signes de reprise depuis le printemps, l'immobilier semble se redresser ! Cette rentrée est également marquée par des ajustements fiscaux, des changements dans les taux directeurs, et une tension locative persistante. Découvrez dans cet article un état des lieux complet du marché locatif en 2024 et les perspectives pour l'année à venir.
Quel est l’état du marché locatif en 2024 ?
En 2024, le marché immobilier semble enfin se stabiliser après plusieurs années de baisse. Le nombre de transactions s'élève à 771 000, soit une diminution de 11 % sur un an. Les prix ont baissé de 1,3 % depuis septembre 2023, une baisse moins prononcée que l'année précédente. À Paris, les prix ont chuté de 4,8 %, atteignant 9 293 €/m² (soit une baisse totale de 14,2 % depuis 2020). Toutefois, une reprise est visible depuis le printemps, marquant un tournant après une période difficile. Pendant ce temps, les zones rurales continuent de voir leurs prix augmenter (+1,2 % en un an), ce qui confirme leur attractivité croissante.
Le marché locatif, en parallèle, a connu une hausse des loyers, notamment en raison d'une diminution du nombre de primo-accédants. Les loyers ont augmenté de 4 % en 2024, avec une hausse particulièrement marquée en zones rurales (+6,5 %). L'offre de biens à louer s'est stabilisée avec une hausse de 4,2 % de l'offre, même si celle-ci reste insuffisante pour répondre à la demande croissante.
Le pouvoir d'achat immobilier des Français a légèrement augmenté, permettant de regagner 4 m² depuis décembre 2023. La demande, qui avait chuté de 14 % sur trois ans, enregistre une reprise de 22 % en 2024. L'offre de biens à vendre s'est stabilisée, ce qui réduit l'excédent constaté depuis plusieurs années. Ces indicateurs laissent présager une amélioration globale du marché, bien que quelques défis persistent !
Taxe foncière 2024 : quels changements pour les propriétaires ?
En 2024, la taxe foncière connaît des ajustements qui impacteront les propriétaires immobiliers. La base de calcul, revalorisée de 3,9 % en lien avec l'inflation annuelle, entraînera une hausse pour de nombreux contribuables. La plupart des communes ont maintenu leurs taux inchangés, mais 16,7 % d'entre elles ont voté une augmentation. Ces changements visent à adapter la fiscalité aux évolutions économiques tout en apportant des mesures de soutien aux plus vulnérables.
Bon à savoir : Les propriétaires modestes de plus de 75 ans, les bénéficiaires de certaines allocations, ainsi que ceux éligibles à des exonérations partielles, pourront bénéficier de dispositifs d’allègement fiscal. |
Comment la baisse des taux directeurs impacte-t-elle le marché immobilier ?
La Banque centrale européenne (BCE) a réduit son principal taux directeur à 3,5 % le 12 septembre 2024, pour alléger les conditions d'emprunt face à une inflation en baisse. Cette décision vise à apaiser les tensions sur le crédit immobilier et les prêts aux entreprises. La BCE a également abaissé ses prévisions de croissance économique, mais reste confiante quant à une inflation conforme à son objectif de 2 % d'ici fin 2025. Par ailleurs, Christine Lagarde a exhorté les gouvernements de la zone euro à réduire leurs déficits budgétaires et à appliquer les réformes nécessaires.
L’encadrement des loyers en 2024 est-il efficace ?
Le baromètre de la Fondation Abbé Pierre montre que l'encadrement des loyers en 2024 est mieux respecté en région qu'à Paris, où 30 % des annonces dépassent encore les plafonds. En moyenne, 28 % des annonces dans les villes soumises à ce dispositif ne respectent pas les règles, bien que le taux soit en baisse par rapport aux années précédentes. Les petits logements et les meublés sont les plus concernés par ces dépassements, avec un surcoût moyen national de 194 € par mois. L'encadrement vise à favoriser la justice sociale pour les locataires.
Pourquoi la tension locative augmente-t-elle en France ?
En 2024, la tension sur le marché locatif en France s’accentue, en grande partie à cause de la baisse des primo-accédants et de l'insuffisance de biens disponibles à la location. Avec la hausse des taux d'intérêt, de nombreux ménages ne peuvent plus acheter et se tournent vers la location, ce qui augmente ainsi la demande. Ce déséquilibre entre offre et demande est particulièrement prononcé en zones urbaines et rurales, où les loyers continuent de progresser. La hausse continue des loyers (+4 % en 2024, jusqu’à +6,5 % en zones rurales) est la conséquence directe de cette tension croissante.
Quelles sont les perspectives pour le marché locatif en 2025 ?
Grâce à la baisse des taux et des prix du pouvoir d'achat immobilier, les Français devraient pouvoir acquérir 7 m² supplémentaires pour le même prix d’achat, ramenant la capacité d'achat des ménages français à son niveau de 2022. De plus, l'arrivée du printemps devrait dynamiser le marché et entraîner une augmentation moyenne des prix de l'immobilier de 2 % à l'échelle nationale.
Rentrée immobilière 2024 : ce qu’il faut retenir
La rentrée immobilière 2024 marque une année de transition pour le marché locatif, avec des signes d'amélioration malgré les défis persistants, comme la hausse des loyers et la tension entre offre et demande. Les ajustements de la taxe foncière, la baisse des taux directeurs et la régulation des loyers sont autant de facteurs qui influenceront le marché dans les mois à venir. Avec des perspectives positives pour 2025, les acteurs du marché peuvent envisager une dynamique plus favorable, bien que l'équilibre reste fragile !
D'ici la fin 2025, le secteur immobilier devrait connaître une amélioration. Les prix devraient entamer une baisse significative. Parallèlement, on s'attend à une réduction des taux de prêt immobilier, qui devraient descendre en dessous de 3 %.
Il est prévu que les taux se stabilisent en 2024 et 2025, ce qui pourrait relancer le marché immobilier d'ici 2026. Mais une chose semble presque certaine : les niveaux de prêts que nous avons connus les années précédentes ne seront probablement pas atteints à nouveau.