L’histoire locative de Corinne : de ses premiers pas à la création de deux maisons de coliving
Partenaire Studapart depuis nos débuts en 2014, Corinne a réalisé une quinzaine de réservations en ligne à Nantes. Elle a créé deux maisons de coliving : la Maison de Marie et la Maison d’O. Piqués de curiosité par ce projet, nous l’avons contactée. Elle s'est prêté au jeu de l’interview Studapart, une série de récits d'aventures locatives pour vous donner la parole. L’occasion pour Corinne de vous partager ce qu’elle a appris ! De ses premiers pas à la création de cet ambitieux projet, découvrez l’histoire locative de Corinne.
Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans ce projet de création de maisons de coliving ?
Maman de 3 filles, ce sont elles qui m’ont inspirées ! Deux d’entre elles sont parties à l’étranger pour leurs études. C’est comme ça que j’ai découvert les maisons de coliving. J’ai eu envie de recréer cette expérience positive qu’ont vécu mes filles à l’étranger pour des jeunes internationaux en France. Le but de ces maisons, c’est d'apporter une cocon collégial et familial a des jeunes qui sont loin de chez eux. Ce bouillonnement culturel est tout aussi enrichissant pour les français que pour les internationaux. Les étudiants français bénéficient d'une ouverture sur le monde, les différences tout en restant chez eux. Les internationaux s'intègrent plus facilement car directement aux contacts de français du même âge, bienveillants, désireux de partager...
Comment choisissez-vous vos locataires ?
Dans les maisons de coliving, on veille à avoir des profils différents. Le principe, c’est de mélanger locataires français et internationaux.
Le plus important pour choisir ses futurs locataires, c’est l’échange. Je prends le temps de discuter avec eux, à l’écrit et en visio. J’ai un réel besoin d’avoir un échange oral, à la fois pour me rassurer mais aussi pour rassurer les futurs locataires et leurs parents.
Je fais aussi en sorte de favoriser l’échange avec les colocataires en place. Chaque maison a un groupe de discussion. J’y invite les potentiels locataires pour qu’ils puissent discuter car les jeunes qui vivent dans la maison ont aussi leur mot à dire ! C’est important pour s’assurer du bien-être des colocataires et être sûrs que la vie ensemble va fonctionner.
Comment on gère autant de logements et d’arrivées ? C’est assez chronophage, non ?
Oui, c’est une tâche chronophage ! En 20 ans d’expérience, j’ai appris qu’entre le moment du premier contact et l’entrée dans les lieux, il faut compter 5 jours. Si on devait trouver 50 nouveaux locataires chaque année, cela prendrait 250 jours. On ne recherche qu’une douzaine de locataires par semestre, mais ça représente déjà beaucoup de temps.
Il y aussi des enjeux de mon côté. Je suis investisseur et j’ai des crédits à rembourser. J’ai donc besoin de m’assurer que les locataires vont payer leur loyer chaque mois et que ça se passe bien.
La gestion du parcours du locataire représente environ 60% de mon temps, la qualité du service est donc primordiale. C’est mon activité principale. J’ai aussi deux alternants qui m’épaulent pour accompagner nos locataires. On a créé une organisation très familiale !
J’imagine qu’on ne se lance pas à corps perdu dans un tel projet sans avoir de l’expérience. Comment avez-vous commencé ?
Il y a 20 ans, j’ai quitté mon travail dans l’assurance. Je m’occupais de problématiques de logement, et j’avais l’habitude de travailler avec des artisans. C’était une des missions que j’aimais dans mon métier. Je m’intéressais aussi beaucoup aux chantiers et j’adorais feuilleter les mensuels de déco. Un soir, j’étais devant la télé avec mon mari et nous sommes tombés sur une émission qui parlait de marchands de biens. Il m’a demandé pourquoi je ne me lancerais pas dans cette aventure et je me suis dit “pourquoi pas ?”. Alors je me suis lancée.
Je ne savais rien, j’ai tout appris par moi-même : j’avais un crayon, un cahier, une calculatrice, un téléphone, des journaux et un bureau à la maison ! J’ai commencé avec l’achat d’un premier bien et un business plan assez sommaire. J’ai fait beaucoup d’erreurs au début. J’ai acheté des appartements que j’ai essayé de diviser sans connaître toutes les nuances juridiques. Je pensais avoir une grande qualité de décoration et j’en étais finalement très loin (rires).
De fil en aiguille, ma curiosité m’a poussée à me lancer dans des projets toujours plus ambitieux. On est plus audacieux à 50 ans qu’à 30 ans !
Qu’est-ce qui vous a aidé dans la gestion de vos projets locatifs ?
Ce qui m’a beaucoup aidé, c’est de m’entourer. J’ai cherché des partenaires solides pour me lancer : un notaire, un banquier… J’ai aussi arpenté les agences en physique pour rencontrer les acteurs de l’immobilier dans mon secteur. J’ai commencé avec un partenaire financier qui est toujours mon acolyte. L’humain est au cœur de ces projets.
J’ai aussi constitué une équipe d’artisans. J’ai pris environ 2 ans pour la consolider mais depuis je travaille avec les mêmes personnes. Ce sont eux qui m’ont appris à créer des logements de qualité, ce qu’est un chantier, comment valoriser un bien... C’est la richesse de cette équipe qui m’a permis de grandir et de me lancer dans de grosses rénovations.
Ces connaissances combinées à mon expérience de la gestion locative m’ont permis de proposer des logements qui correspondent aux besoins des locataires.
Le mot de la fin : Quels conseils souhaiteriez-vous donner à notre Communauté de Loueurs ?
Le paysage de l’immobilier locatif a beaucoup évolué lors de la dernière décennie. Pour réussir, il faut vivre avec son temps et s’entourer de professionnels digitaux. Il existe maintenant des outils extraordinaires pour nous faciliter la vie. Il ne faut pas hésiter à faire confiance aux start-ups pour avancer !
Studapart fait partie de ces professionnels ! J’ai connu Studapart dès leurs débuts, et je les ai accompagnés dans leurs premiers pas. Je suis heureuse et très fière de voir la manière dont le service a évolué. Je suis une grande fan de la plateforme et de la manière dont on travaille ensemble. Je ne pourrais plus travailler sans Studapart aujourd’hui : pour attirer les profils internationaux, pour l’accompagnement dans la gestion locative, pour la Garantie Studapart…
En utilisant des outils digitaux et en prenant le soin de proposer des logements élégants, ça se passe toujours bien ! Si on respecte le locataire, le locataire nous respecte : on a toutes les clés en main pour que l’affaire marche.