Combien louer une chambre chez l’habitant ?

Si vous êtes propriétaire d’un logement qui dispose d’une chambre vide, pourquoi ne pas la louer ? Cela s’appelle la mise en location d’une chambre chez l’habitant. Rien de tel pour ne pas se sentir seul et pour vous assurer une rentrée d’argent régulière. Nous allons ici vous expliquer comment cela fonctionne et vous décrire les avantages et les conditions d’un tel projet locatif. 

Qu’est-ce qu’une chambre chez l’habitant ?

Par définition, une chambre chez l’habitant est composée d’une chambre et parfois même de parties privatives (salle de bain, kitchenette, balcon…) qui sont présentes dans votre logement principal. Votre locataire en a l’unique accès et a également à sa disposition vos parties communes, selon votre propre réglementation. 

Ce type de location ne doit pas être confondu avec de la colocation ou des chambres d’hôtes. La chambre chez l’habitant n’est pas restreinte aux réglementations du code du tourisme et le locataire n’a pas besoin de rendre des services au propriétaire comme dans le cas d’une colocation intergénérationnelle.

Comment fixer le prix d’une chambre chez l’habitant ?

En l’absence de réglementation, nous observons un prix très fluctuant pour les chambres chez l’habitant. Cela dépend bien évidemment de leur situation géographique et de leur nombre de mètres carrés. Il varie donc de 250 € à plus de 1 700 €. 

Voici un panel des loyers moyens pratiqués sur les sites de location dans les principales villes de France pour une chambre d’environ 15 m2.

Chambre chez l’habitant : règles et spécificités

Lorsque l’on décide de faire de la location chez l’habitant, il est impératif de suivre quelques consignes. Nous allons ici en faire le tour point par point. 

1. Louer un logement décent

Afin de pouvoir louer une ou plusieurs de vos chambres disponibles dans votre logement, ce dernier doit répondre aux critères suivants :

• Une surface privative d’une taille minimale de 9 m2 et une hauteur sous plafond de 2,20 m minimum, pour un volume de 20 m3. 
• Un accès à l’eau courante et à l’électricité dans la zone privative ou le reste du logement (salle de bain, sanitaires, kitchenette équipée). 
• Une fenêtre permettant un éclairage naturel dans la chambre. 
• Une absence totale de nuisibles et un taux d’humidité peu élevé. 

Si vous ne respectez pas les points précédents, votre logement risque d’être considéré comme indécent ou même insalubre. 

2. Trouver le bon prix

En tant que propriétaire, vous êtes en droit de fixer le montant de votre loyer. Cependant, il est préférable de rester raisonnable. Vous pouvez même bénéficier d’une fiscalité allégée si vous ne dépassez pas certains plafonds. Pour l’Île-de-France, il ne faut pas excéder les 192 € par an et par m2 et pour le reste de la France le maximum est de 142 €. 

Afin d’affiner votre estimation, il est important de prendre en compte d’autres critères comme :

• La forte demande de logements dans la ville concernée (province, région parisienne). 
• L’accès aux transports, à une supérette, à une université ou au centre-ville. 
• Le logement est meublé ou non meublé. Pour ce type de location, il est fortement conseillé de louer un meublé. 
• L’accès à des pièces privatives ou indépendantes supplémentaires (cuisine, salle de bain, entrée…). 
• La grandeur de la surface de la chambre à louer et du reste du logement.
• La location est de courte ou de longue durée. Moins elle sera longue et plus le loyer sera élevé. 
• Le montant des charges : eau, électricité et chauffage.

En résumé, mettre en location au bon prix nécessite de faire une enquête sur le marché immobilier de votre ville. Vous pourrez ainsi comparer votre logement à d’autres déjà en location et ayant des caractéristiques similaires.

3. Les obligations du propriétaire

Il faut savoir qu’une chambre chez l’habitant louée dans sa résidence principale est soumise à la loi de 89. Vous pouvez également faire ce type de location dans votre résidence secondaire et vous devrez respecter le Code civil. Pour les habitations principales et sauf cas spécifiques (bail mobilité, bail logement de fonction), le propriétaire doit être présent dans son logement pendant plus de 8 mois de l’année.

Pour toute la réglementation concernant votre location, vous pouvez vous référer au bail meublé classique. Le dépôt de garantie de votre locataire ne devra alors pas dépasser 2 mois de loyers hors charge, vous devrez lui fournir un certain mobilier et vous pourrez lui réclamer un montant évalué pour ses charges locatives. Enfin, il sera nécessaire de valider en amont la durée de votre bail et les délais de préavis pour les deux parties. À savoir qu’un bail étudiant est de 9 mois et sans reconduction tacite pour une chambre étudiante. 

4. Bien établir son bail de location

Dans votre bail, il est important de décrire les parties privatives de votre locataire, ainsi que vos parties communes. À cela s’ajoute la mise en place d’un règlement intérieur. Celui-ci met en lumière les règles de vie et d’utilisation du logement afin que tout le monde puisse vivre en harmonie. Cela peut concerner le droit de visite, le bruit et la gestion des déchets.

5. Les intérêts fiscaux à connaître

Comme nous avons pu le dire précédemment, une chambre chez l’habitant permet au propriétaire de bénéficier de certains avantages financiers s’il respecte les règles déjà énoncées, à savoir :

• signature d’un bail,
• location en résidence principale pour les deux parties,
• logement décent et meublé,
• loyer maximum par an. 

Si tout correspond, vous pouvez être exonéré d’impôts sur les loyers perçus ou avoir un abattement de 50 % tant que vous ne dépassez pas 32 900 € de revenus locatifs annuels. 

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