Comment savoir si mon logement est classé F ou G ?
Les restrictions de location des passoires thermiques deviennent concrètes, il est donc important de connaître la classe énergétique de votre logement.
Alors, concrètement, comment fait-on pour connaître l’étiquette énergie d’un appartement ou d’une maison ? Que faire si votre logement est classé F ou G ? Quelles aides existent pour rénover votre habitation ?
Studapart fait le tour de ces questions.
Comment connaître la classe énergétique de mon logement : le DPE
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document dans lequel on retrouve une estimation de la consommation énergétique ainsi que le taux d'émission de gaz à effet de serre d'un logement.
Un DPE comporte au moins les éléments suivants :
- Les particularités du logement et le détail de ses équipements de chauffage, de production d'eau chaude sanitaire, de refroidissement, et de ventilation.
- Pour chacune des catégories d’équipement, on doit retrouver : leurs conditions d’utilisation, leur quantité d'énergie consommée par an, une estimation de la quantité d'émissions de gaz à effet de serre (GES), et éventuellement leur niveau de production d’énergies renouvelables (si pertinent).
- L’étiquette énergie : il s’agit d’une note comprise entre A et G, attribuée au logement en fonction de sa consommation annuelle d’énergie.
- L’étiquette climat, ou étiquette GES : c’est également une note, entre A et G, attribuée en fonction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du logement.
- Des recommandations d’amélioration de la performance énergétique du logement, ainsi qu’une estimation de leur coût de mise en œuvre.
- Si le logement est équipé d’une chaudière, le DPE doit aussi inclure sa dernière attestation d’entretien.
- L’avis du diagnostiqueur sur la capacité du logement à rester confortable thermiquement en période de fortes chaleurs.
Comment lire un DPE ? On vous explique tout dans notre article !
Les 7 étiquettes énergie : que signifient-elles ?
Les étiquettes énergie correspondent à un classement énergétique, calibré entre les lettres A et G : du plus au moins performant énergétiquement parlant (code couleur du vert au rouge). Les catégories sont établies en fonction de la quantité d'énergie consommée par un logement pour une année (exprimée en kWh).
C’est sur la base d’un diagnostic complet du logement qu’une étiquette énergie peut lui être attribuée. Passons en revue les 7 étiquettes énergie.
Les étiquettes A à E
Les étiquettes A et B correspondent aux logements les plus économes en énergie :
- L’étiquette A est attribuée aux logements qui consomment moins de 50 kWh/m² sur 1 an, soit une facture énergétique inférieure à 250 € par an pour 100 m².
- L’étiquette B est attribuée aux logements qui consomment entre 51 et 90 kWh/m² sur 1 an, soit une facture énergétique comprise entre 250 et 500 € par an pour 100 m².
Les classes énergétiques C à E regroupent les logements dont les performances énergétiques sont moyennes, et qui nécessiteront probablement des travaux de rénovation à l’avenir :
- L’étiquette C correspond aux logements qui consomment entre 91 et 150 kWh/m² par an, soit l’équivalent d’une facture énergétique annuelle comprise entre 500 et 750 € pour un logement de 100 m².
- L’étiquette D correspond aux logements qui consomment entre 151 et 230 kWh/m² par an, soit l’équivalent d’une facture énergétique annuelle comprise entre 750 et 1 150 € pour un logement de 100 m².
- L’étiquette E correspond aux logements qui consomment entre 231 et 330 kWh/m² par an, soit l’équivalent d’une facture énergétique annuelle comprise entre 1 150 et 1 650 € pour un logement de 100 m².
Que signifie une étiquette F ou G ?
Les étiquettes F et G sont réservées aux passoires thermiques, les logements qui sont les plus énergivores :
- La classe F : elle est attribuée aux logements dont la consommation énergétique annuelle est comprise entre 331 et 450 kWh/m², soit une facture moyenne annuelle comprise entre 1 651 et 2 250 € pour un logement de 100 m².
- La classe G : elle concerne les logements dont la consommation énergétique annuelle est supérieure à 450 kWh/m², ce qui équivaut à une facture moyenne annuelle supérieure à 2 250 € pour un logement de 100 m².
Récapitulatif des significations des classes énergétiques
Classe énergétique | Consommation énergétique annuelle | Signification |
A | Entre 0 et 50 kWh/m² | Ce sont les logements les plus performants (le plus souvent, des habitations neuves, qui répondent aux dernières normes) |
B | Entre 51 et 90 kWh/m² | Ce sont des logements à basse consommation d’énergie |
C | Entre 91 et 150 kWh/m² | Ce sont des logements dont les performances énergétiques sont considérées comme bonnes. |
D | Entre 151 et 230 kWh/m² | Ces logements sont dans la moyenne haute en termes de performances énergétiques. |
E | Entre 231 et 330 kWh/m² | A contrario, les logements E sont dans la moyenne basse en termes de performances énergétiques. |
F | Entre 331 et 450 kWh/m² | Ce sont des logements anciens, considérés comme énergivores. |
G | > à 450 kWh/m² | Cette classe correspond aux logements anciens très énergivores. |
Les aides financières pour effectuer des travaux de rénovation énergétique
De nombreuses aides existent pour participer au financement des travaux de rénovation énergétique de votre logement :
- MaPrimeRénov’ : elle s’adresse à tous les propriétaires, principalement pour les logements de plus de 15 ans. Le montant de l’aide dépend de vos revenus, mais aussi du potentiel de gain énergétique réalisable avec les travaux. Un bonus de sortie de passoire thermique est prévu.
- MaPrimeRénov’ Sérénité : cette aide est réservée aux propriétaires occupants du logement, dont les ressources sont modestes ou très modestes, et pour un gain énergétique minimum de 35 %. L’aide MaPrimeRénov’ Sérénité peut monter jusqu’à 50 % du montant total des travaux, dans un plafond de 17 500€.
- Le dispositif Loc’Avantages : le principe de Loc’Avantages est de proposer une réduction d’impôt aux propriétaires bailleurs qui louent leur logement à des locataires aux ressources modestes, à un loyer plafonné. Loc’Avantages permet aux propriétaires concernés d’avoir accès à des subventions pour des travaux de rénovation énergétique dans ledit logement.
- Les « coups de pouce » : ce sont des primes ciblées, dont le montant dépend de votre niveau de revenus. Il en existe plusieurs : coup de pouce chauffage, coup de pouce isolation, etc.
- Les certificats d’économies d’énergie (CEE) : les fournisseurs de gaz et d’électricité peuvent eux aussi proposer des aides à la rénovation énergétique des logements. Là aussi, le montant des CEE dépendra de votre niveau de ressources.
- La TVA réduite à 5,5 % : si votre logement a plus de 2 ans, certains travaux de rénovation énergétique peuvent bénéficier d’un taux de TVA réduit.
- L’exonération de taxe foncière : toutes les collectivités ne proposent pas cette aide. Demandez à votre mairie si votre logement y est éligible. L’exonération, accordée pour une durée de 3 ans, peut aller de 50 à 100 %.
- Les aides locales : votre région ou votre département a peut-être des aides dont vous pouvez bénéficier. Rendez-vous sur le site de l’Anil pour découvrir les aides locales qui vous concernent.
Tout savoir sur les travaux de rénovation énergétique grâce à notre article !