Étudiant français en Belgique : les aides financières disponibles

Étudier en Belgique est une option que choisissent beaucoup d’étudiants français. Quel budget faut-il prévoir ? Comment trouver un logement ? Quelles sont les aides financières possibles ? 

La Belgique est une terre d’accueil pour les étudiants français. Il est vrai qu’il s’agit d’un pays frontalier, donc accessible, où de surcroît une grande partie de la population s’exprime en Français. Les meilleures conditions sont réunies pour y poursuivre ses études supérieures.

 

Quel budget pour étudier en Belgique ?

 

Pour vivre correctement en Belgique, il faut compter un budget de 1.000 € par mois (12.000 € par an). Ce budget comprend le logement, la nourriture, les soins et autres dépenses courantes.

 

Au moment de l’inscription à la commune (formalité obligatoire pour un séjour de plus de trois mois), il est demandé de justifier de revenus d’au moins 604 € par mois. 

 

L’inscription à l'université

 

Les frais d’inscription à l’université en Belgique portent un nom spécifique : le minerval (minervaux au pluriel). Le montant de ce minerval  est variable d’un établissement à l’autre, mais il représente à l'échelle du pays une moyenne de 1000 €. Toutefois, les étudiants étrangers peuvent bénéficier d’une dispense ou d’une réduction.

 

Demander une équivalence de diplôme

 

Pour accéder à l’enseignement supérieur francophone en Belgique, il est obligatoire de détenir une équivalence du baccalauréat français. Ce document est à demander au Service des équivalences de la Communauté française de Belgique avant le 15 juillet qui précède la rentrée de septembre. L’obtention de cette équivalence de diplôme est payante, de l’ordre de 200 €.

 

Quelles sont les aides financières disponibles pour étudier en Belgique et comment les obtenir ?

 

Il existe de nombreux dispositifs de financement pour les ressortissants français qui souhaitent poursuivre leurs études supérieures à l’étranger, et notamment en Belgique

 

L’aide à la mobilité internationale

 

Le Ministère français de l’enseignement supérieur et de la recherche propose une aide à la mobilité internationale qui s’élève à 400 € par mois pour les étudiants français (ou ressortissants d’un des 27 pays de l’Union Européenne) qui souhaitent suivre des études supérieures dans un des 46 pays membres du Conseil de l’Europe. 

 

Cette bourse est accordée en fonction de critères sociaux comparables à ce qui se fait en France pour les bourses du CROUS. Les étudiants doivent être inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur reconnu par l’UE et y suivre à temps plein des études pendant au moins un an. Ce sont les établissements qui sélectionnent les étudiants qui bénéficieront de l’aide. 

 

L’aide sera versée au minimum pendant deux mois et jusqu’à neuf mois consécutifs. Les modalités d'attribution des bourses d'enseignement supérieur sont précisées sur le site du Ministère de l’éducation nationale

 

D’autres ministères de l'État français, notamment le Ministère des affaires étrangères, proposent ponctuellement des aides pour les étudiants français qui veulent poursuivre leurs études à l’étranger, et notamment en Belgique

 

Les aides provenant du CROUS

 

Le CROUS ne laisse pas tomber ses étudiants lorsque ceux-ci partent à l’étranger. Des financements de diverses natures peuvent être proposés. Pour la Belgique, le CROUS de référence est celui de Lille Nord Pas-de-Calais. Il est donc intéressant de tenir à jour son DSE, dossier social étudiant.

 

L’Union Européenne et la bourse Erasmus+

 

Erasmus+ est un programme déployé à l'échelle européenne pour soutenir des actions dans les domaines de l'éducation, de la formation professionnelle, dans les programmes jeunesse et récemment dans le sport. Il permet aux étudiants et aux jeunes de moins de trente ans de séjourner dans un pays étranger afin gagner en compétence et optimiser son employabilité.

 

Le site internet www.erasmusplus.fr donne toutes les informations qui permettent de demander une bourse Erasmus+.

 

Le système ETCS

 

Dans le but d’harmoniser l’enseignement supérieur et l’apprentissage à travers toute l’Europe ont été créés en 1989 les crédits ECTS, European credit transfer system. Il s’agit d’un système qui permet d’accorder des crédits aux étudiants durant tout leur parcours d’études supérieures à travers les pays de l’Union. C’est en quelque sorte une unité de mesure qui permet d’évaluer la valeur d’un diplôme étranger dans n’importe quel pays. 

 

Les crédits sont accordés en fonction de plusieurs critères par rapport aux cursus suivis : heures de cours, charge de travail, compétences à acquérir, etc. Ce système est donc ouvert aux étudiants français qui poursuivent leurs études supérieures en Belgique. Il est expliqué en détail (et en Français) sur le site European Education Area.

 

Les aides provenant de Belgique

 

Lorsqu’il s’inscrit à une université belge, l’étudiant étranger peut faire une demande d’aide financière au service social de son établissement. Selon la situation de l’intéressé, les frais d’inscription (le minerval) peuvent être réduits et une aide financière accordée. 

 

Les étudiants en masters et les chercheurs doctorants peuvent obtenir des bourses en consultant le site www.studyinbelgium.be (en Français). 

 

Trouvez votre logement en Belgique

 

Trouver un logement en Belgique, notamment dans les grandes villes francophones (Bruxelles, Charleroi, Liège, Namur, etc.) n’est ni plus ni moins compliqué qu’en France. Par contre, la réglementation est différente outre-Quiévrain. L’étudiant français doit bien s’imprégner de ces spécificités et du vocabulaire quand il recherche un logement en Belgique.

 

Traditionnellement, les étudiants en Belgique s'installent dans un kot, un logement de petite taille. Le kot peut être individuel mais également collectif. Il reste la préférence des étudiants pour son tarif abordable, car en Belgique, les allocations d’aides au logement n’existent pas. 

 

Quel que soit le logement occupé, un bail ou contrat de location doit être signé avec le propriétaire, qui comprend notamment la durée du bail, le montant du loyer et les possibilités de rupture anticipée. 

 

Dans le premier mois qui suit l’installation, pour un bail supérieur à trois mois, le locataire doit s’inscrire auprès de la maison communale

 

Les services sociaux des universités peuvent aider l’étudiant étranger à trouver un logement proche de l’établissement. D’autres sites comme www.logement.wallonie.be, www.logement.brussels, https://www.vlaanderen.be, www.belgium.be, www.bruxelles.be ou www.bruxelles-j.be permettent également aux étudiants de trouver un logement en Belgique.  

 

Quelles formalités pour le résidant étranger en Belgique ?

 

Il est recommandé aux étudiants français qui s’installent en Belgique de s’inscrire au Consulat Général de France à Bruxelles, une démarche qui en facilitera les formalités futures, notamment le renouvellement des pièces d’identité ou les procédures de vote lors des élections françaises.

 

La composition de ménage

 

Lorsque l’étudiant s’inscrit à une université en Belgique, il lui est fréquemment demandé de fournir une composition de ménage. Il s’agit d’un document qui liste les noms de personnes résidant dans le même logement. Il est à demander à la commune de résidence et le service est souvent payant. 

 

Le registre de la population

 

Lorsque l’étudiant s’installe dans une commune de Belgique pour un séjour de plus de trois mois, il doit s’inscrire au plus tôt au registre de la population auprès du service des étrangers de la mairie. Si l’inscription n’a pas été faite, l’administration belge peut réclamer la taxe sur les résidences secondaires à taux plein, en la calculant au prorata du temps d’occupation du logement.  

 

La taxe sur les résidences secondaires

 

Au moment de l’inscription au registre de la population, l’étudiant étranger doit se renseigner sur la taxe sur les résidences secondaires ou non-principales. Il pourra en être exempté ou voir cette taxe réduite au minimum.

 

La carte de résident européen

 

L’étudiant qui déclare son séjour peut également demander une carte de résident européen. Cette Carte E est valide pendant cinq ans et facilite de nombreuses démarches en Belgique, notamment pour ouvrir un compte en banque, souscrire à une mutuelle et obtenir des remboursements de soins. Bien que les Belges lui donnent abusivement le titre de carte d’identité, il s’agit bien d’un titre de séjour et ne remplace pas la carte d’identité française. 

 

L’assurance maladie belge

 

L’étudiant français a la possibilité de s’inscrire à une assurance maladie afin de bénéficier des remboursements des frais médicaux. Les Belges emploient le terme de mutuelle pour l’ensemble des prises en charge, qu’il s’agisse du régime général ou du régime complémentaire. Voir le site www.socialsecurity.be pour plus d’informations.

 

Quelles formalités vis-à-vis de la France ?

 

La déclaration d’impôts

 

Pour déclarer ses revenus à l’administration fiscale française, l’étudiant exilé doit prendre les renseignements auprès du dernier centre des impôts auquel il s’adressait avant son départ. Le service des impôts donnera les informations nécessaires pour la déclaration.

 

La sécurité sociale

 

Avant de partir à l’étranger, et notamment en Belgique, l’étudiant Français doit se renseigner auprès de sa mutuelle et de la sécurité sociale étudiante sur la prise en charge des soins et des remboursements. Il doit notamment se procurer la CEAM, carte européenne d’assurance maladie ou carte européenne des soins afin d’être pris en charge dans tous les pays de l’Union Européenne. Cette carte se demande en ligne sur le site Ameli. 

 

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