Comment déclarer une colocation aux impôts ?
Vous vivez en colocation : avez-vous des impôts locaux à payer ? Comment se répartir la somme entre les colocataires ? Quelles démarches doivent être faites vis-à-vis des impôts ?
Studapart vous éclaire sur le sujet !
Faut-il déclarer sa colocation aux impôts ?
Vivre en colocation ne demande pas de déclaration supplémentaire aux impôts par rapport à une location classique.
L’important pour les impôts est surtout de connaître vos changements de situation qui peuvent impacter le montant de votre impôt : votre adresse en fait partie (pour le calcul des impôts locaux).
Que vous viviez seul, en colocation ou en concubinage, il est donc important que vous communiquiez votre nouvelle adresse à l’administration fiscale.
Cette démarche est individuelle, pour chacun des colocataires.
Quelles sont les démarches pour déclarer une colocation aux impôts ?
Pour déclarer un changement d’adresse, il faut se rendre sur votre espace personnel sur le site des impôts :
- Vous pourrez directement y renseigner votre nouvelle adresse, aucun justificatif ne vous vous sera demandé.
- Si vous le souhaitez, vous pouvez doubler cette démarche d’un courrier ou d’un email au SIP (service des impôts des particuliers) dont vous dépendez.
Colocation : par quels impôts êtes-vous concerné ?
En tant que colocataire d’un logement, vous pouvez être redevable de certains impôts locaux. Oui, mais lesquels ?
Taxe d’habitation du logement
La taxe d’habitation était le principal impôt dû par les membres d’une colocation. Depuis janvier 2023, cette taxe a été supprimée sur les résidences principales de tous les particuliers.
La suppression de la taxe d’habitation s’est fait progressivement depuis 2018. Elle existe encore pour les résidences secondaires, ainsi que sur les logements inoccupés.
En colocation, vous n’êtes donc plus concerné par le paiement de la taxe d’habitation ! (tant que la coloc est votre résidence principale)
Colocation et taxe ou redevance d’enlèvement des ordures ménagères
Autre impôt local qui peut vous concerner si vous habitez en colocation : la taxe, ou la redevance, d'enlèvement des ordures ménagères.
Cet impôt, qui sert à financer la collecte des déchets ménagers, n’est pas tout à fait le même selon les communes :
- Dans certaines communes, c’est la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) qui s’applique : c’est un volet de la taxe foncière et donc, en toute logique, à la charge du propriétaire. Ceci étant dit, le propriétaire peut répercuter son montant dans les charges locatives de la colocation (hors frais de gestion). La plupart du temps, le montant de la TEOM est donc compris dans le forfait de charges de la colocation. Si vous êtes curieux, vous pouvez demander à votre propriétaire à combien elle s’élevait l’année précédente, cela vous donnera un ordre de grandeur. Quoiqu’il en soit, le montant du forfait de charges doit être précisé dans le bail de la colocation, et le propriétaire ne peut pas vous demander de complément ou de régularisation ultérieure.
- Dans d’autres communes, il s’agit d’une redevance d'enlèvement des ordures ménagères (REOM) : cette redevance est due par les personnes qui habitent le logement, donc par les colocataires. En général, son montant comprend une part fixe par logement et une part variable, qui dépendra du volume de déchets enlevés, ou du nombre de personnes dans le foyer par exemple.
On vous explique tout sur les charges locatives dans notre article (à quelles dépenses correspondent-elles ? Quelles sont leurs modalités de paiement ? etc.).
Comment sont calculés les impôts en colocation ?
Chaque logement est imposé seulement une fois, quel que soit le nombre de locataires. Il n’y aura donc qu’un seul avis d’imposition, qui sera établi à un seul nom.
Cela ne signifie pas pour autant que seule cette personne a la charge de régler cet impôt :
- Sur les impôts locaux devant être réglés par les colocataires, ou qui sont répercutés aux colocataires par le propriétaire, c’est à la colocation de se mettre d’accord sur une clé de répartition pour savoir qui paiera quoi.
- Vous pouvez choisir de répartir à parts égales la somme entre chacun des colocataires, ou tenir compte du revenu fiscal de chacun par exemple. Si un colocataire a rejoint le logement en cours d’année, vous pouvez également appliquer un prorata en fonction de sa date d’arrivée dans la colocation.
- Les colocataires sont solidaires dans le paiement des éventuels impôts locaux : concrètement, cela signifie que l’administration fiscale peut demander le règlement de la totalité de l’impôt à n'importe lequel des colocataires.
Comment trouver un(e) colocataire ? On vous livre nos astuces !